Brice Pellerin

Voici ce qu’il se passe dans votre cerveau lorsque vous mangez !

Brice Pellerin

Hello tout le monde ! C’est Brice 🙂

Savez-vous ce qui se passe réellement dans votre cerveau lorsque vous mangez votre glace préférée ou bien lorsque vous vous donnez à coeur joie sur ces pancakes ?

Crédit photo : ian dolley

Allons-y.

Manger est un moment tellement important de notre vie. Nous mangeons au moins 2/3 fois par jour, et contrairement aux cigarettes ou aux drogues – il n’existe pas de solution miracle pour arrêter de manger « d’un coup ». Nous mourrions littéralement de faim !

Nous devons donc avoir une bonne relation avec la nourriture.

Mais pour la plupart d’entre nous, cette relation est assez malsaine… et je ne parle pas seulement de la nourriture elle-même.

Combien de ces habitudes vous ressemblent :

  • Prendre une viennoiserie et un café (ou pire !) sur le chemin du travail.
  • Faire des économies sur les restes des petits déjeuners de tes enfants parce que vous êtes trop occupée ou stressée pour vous préparer quelque chose.
  • Se rendre dans un fast-food au déjeuner, puis s’asseoir dans sa voiture pour manger.
  • Dîner devant la télévision ou en consultant les e-mails sur son smartphone.
  • Manger sans réfléchir des gâteaux ou des chips en regardant un film.
  • Prendre un dessert parce que vous avez eu une journée difficile.
  • Se retrouver devant le frigo tard dans la nuit, à la recherche de quelque chose à manger mais sans savoir exactement ce que vous voulez … (ou plus précisément à la recherche de ce pot de glace planqué au fond du congélateur).

Nous ne sommes pas nés avec ces habitudes alimentaires. 

Crédit photo : Manan Chhabra

Votre famille vous a probablement appris les « bonnes manières » : prendre de petites bouchées, mâcher lentement, ne pas se laisser distraire à table, etc. Vous avez peut-être même appris à manger vos légumes verts, à rejoindre le « club de l’assiette propre », ou à ne pas oublier « les enfants en Afrique qui n’ont pas à manger », etc.

Mais en grandissant, et en étant occupé, nous cessons de prêter attention à nos comportements alimentaires. Et lorsque nous ne prêtons pas attention aux raisons qui nous poussent à manger, à ce que nous recherchons et à la façon dont nous mangeons (par exemple, sans réfléchir), nous développons inconsciemment des habitudes alimentaires malsaines. 

Au fil du temps, ces habitudes nous changent de manière significative, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Alors comment ces modèles se mettent en place ?

L’idée de base est assez simple. Elle s’appelle : le pouvoir des habitudes.

Le pouvoir des habitudes

Avant de nous plonger dans le pouvoir des habitudes, nous devons poser les bases et comprendre quelques éléments fondamentaux sur la façon dont les habitudes fonctionnent. (Merci à Charles Duhigg et à son best-seller NYT, « The Power of Habits », dont je tire la majorité de ces idées).

Définition. Une habitude est une routine de comportement qui se répète régulièrement et qui a tendance à se produire inconsciemment. En termes simples, les habitudes sont les choix que vous faites délibérément à un moment donné, puis auquels vous arrêtez de penser mais que vous continuez à faire, la plupart du temps tous les jours.

Crédit photo : Drew Beamer

Lorsqu’une habitude apparaît, le cerveau cesse de participer pleinement à la prise de décision. Il cesse de travailler si dur, ou se concentre sur d’autres tâches. 

Sans le pouvoir des habitudes, notre cerveau serait “out”, submergé par les détails de la vie quotidienne. Par exemple, avez-vous fait une pause ce matin pour décider si vous deviez d’abord lacer votre chaussure gauche ou droite ? Avez-vous eu du mal à décider si vous deviez vous brosser les dents avant ou après votre douche ? 

Bien sûr que non.

Ces décisions sont habituelles, sans effort.

Anatomie d’une habitude

Il y a le signal, la récompense, la routine. Et puis l’envie lie le tout.

1. Le signal (le déclencheur). Il peut prendre beaucoup de formes différentes. Il peut s’agir d’un déclencheur visuel comme une barre de chocolat, ou bien d’un lieu précis, d’un moment de la journée, d’une émotion, d’une séquence de pensées, de l’anticipation d’une réaction, ou encore de la compagnie de certaines personnes. Combien d’entre nous retrouve des anciennes habitudes en présence de nos parents par exemple !

2. Récompense. Les récompenses peuvent être matérielles, physiques, émotionnelles, etc. Lorsque l’alimentation devient incontrôlable, nous mangeons pour nous sentir mieux. Avoir « plus » soulage le « mauvais », la douleur, le vide – mais seulement à court terme.

3. Routine. La routine est le comportement lui-même. Ça peut être le fait de manger lorsque vous vous sentez seule. C’est ainsi que vous satisfaites votre envie de récompense, déclenchée par l’expérience. Les routines peuvent être complexes. Comme attendre que toute la famille se couche pour aller chez Mac Do et manger sur le parking, ou descendre en courant au distributeur de l’entreprise chaque fois que vous vous sentez stressée.

4. L’envie. L’envie est le liant – c’est ce qui relie le déclencheur à la récompense ; c’est la raison pour laquelle vous créez la routine pour obtenir la récompense. C’est l’envie de quelque chose qui alimente la boucle des habitudes. Lorsque nous commençons à associer des signaux à certaines récompenses, une envie subconsciente émerge dans notre cerveau et met en route la boucle des habitudes.

La Boucle de l’Habitude en action

D’abord, il se passe quelque chose dans votre vie (déclencheur).

Par exemple, que ressentez-vous lorsque vous mangez votre première chips ou votre première bouchée de votre glace préférée (routine) ?

Votre cerveau vous dit : « Oh, c’est EXTRAORDINAIRE ! J’en veux plus ! » Il veut maintenir ce sentiment de bien-être (récompense).

Et grâce à l’incroyable mécanisme de votre cerveau, il crée également un lien entre la nourriture que vous mangez et la façon dont vous vous sentez.

Vous commencez à associer certains aliments à la sensation de bien-être. C’est là que l’envie commence. 

La prochaine fois que vous verrez une glace, vous en aurez envie parce que vous voulez vous sentir bien, même si vous n’avez pas très faim.

Plus vous faites cela – manger de la glace, vous sentir bien – plus la boucle d’habitude devient forte.

Les habitudes se forment aussi à partir d’émotions négatives. Avez-vous déjà été engueulé par un patron ou  chamailler avec un membre de votre famille ?

Notre cerveau cherche des moyens de se débarrasser de ce sentiment négatif. Il y a beaucoup de réponses différentes, mais l’une des plus courantes est de manger.

Vous vous sentez mal ? Pas de problème ! Mangez quelque chose et vous vous sentirez mieux. 

Ça aussi, ça s’inscrit dans votre mémoire. Vous êtes stressé.e ? Mangez quelque chose. Vous êtes anxieux/se ? Prenez une glace. 

Et vous connaissez bien l’expression « c’est en se forgeant qu’on devient forgeron » ? Eh bien, plus nous pratiquons ces comportements, plus ils deviennent automatiques. Et parce que nous ne prêtons pas attention aux émotions sous-jacentes, nous nous retrouvons devant le frigo à 22 heures, à chercher quelque chose à manger, sans nous rendre compte qu’il y a un déclencheur émotionnel sous-jacent.

L’un des objectifs fondamentaux de cet article est de comprendre comment se forment les boucles d’habitudes et comment elles déterminent une si grande partie de notre comportement.

En reconnaissant vos comportements habituels, comment ils se forment et ce qui les déclenchent, vous pouvez commencer à reprendre le contrôle de votre alimentation et à améliorer votre relation avec la nourriture. Reconnaître toutes ces habitudes est la première étape essentielle à un changement de comportement durable. 

La règle d’or pour se débarrasser des mauvaises habitudes

Crédit photo : Prophsees journals

Après avoir étudié les trois éléments simples de la boucle des habitudes et la façon dont l’envie les relie, vous pouvez commencer à voir vos habitudes quotidiennes sous un nouvel angle.

Cela dit, s’il est évidemment important de s’entraîner à créer de nouvelles habitudes saines dans sa vie, il est encore plus important d’apprendre à changer les anciennes habitudes malsaines. Celles-ci vous empêchent de transformer radicalement votre vie.

Je le répète : ajouter une nouvelle série d’habitudes à votre vie n’effacera pas les anciennes. Alors comment changer une vieille habitude ? En changeant la routine !

C’est la règle d’or du changement de comportement : pour changer une habitude, vous devez garder l’ancien déclencheur et offrir l’ancienne récompense, mais insérer une nouvelle routine.

Presque TOUT comportement peut être transformé si le déclencheur et la récompense restent les mêmes.

Que faire ensuite ?

Pouvez-vous identifier une boucle d’habitude lié à l’alimentation ? Pensez à la dernière fois que vous avez mangé des sucreries ou que vous avez choisi l’option malsaine plutôt que l’option plus saine que vous aviez prévu de manger. 

Qu’est-ce qui a déclenché ce comportement ?

Était-ce le fait de passer devant votre fast-food préféré et de vous y rendre sans réfléchir ? Avez-vous ressenti une forte émotion dont vous vouliez vous débarrasser ?


Prenez un moment pour réfléchir à une habitude liée à l’alimentation. Quel est l’élément déclencheur, quel est le comportement et quel est le résultat ou la récompense de ce comportement ?

Ne vous inquiétez pas si vous ne pouvez pas identifier l’élément déclencheur au début – il suffit de remarquer le type de nourriture que vous avez choisi et la façon dont vous l’avez mangé pour commencer.

Brice Pellerin

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